Pigeons de Marie-Odile

Citation :

Très chère Mia,

Je laisse mon pigeon s'envoler vers le duché d'Orléans, puisque dans ta dernière missive, tu me disais t'y rendre. Espérant que ce volatile puisse te trouver là où tu te trouves !

Nous sommes toujours en Italie, à Ventimiglia plus exactement où je fais des démarches pour que nous puissions nous y marier. Je crois que cette fois-ci nous réussirons à le faire, les lettres échangées avec le père Enrigon étant remplies d'espoir. Je te tiendrais au courant des développements dans une future lettre.

Nous comptons nous rendre à Draguignan cette semaine pour régler quelques affaires et assister notre ami Whaou dans son baptême. Je ne te cacherai pas mon appréhension à se retour, non-pas à revoir certains Dracénois, chose qui me fera plaisir. J’ai plutôt quelques peurs que cette visite ne change les plans d’avenir que nous nous avons construit. Mon instinct me disant rien de bon de cet escapade à Draguignan… Espérant me tromper.

Je suis heureuse de lire que tu ailles bien et que tu te sois lié d’amitié avec quelques personnes. Contente également que tu ne prennes pas la route seule, cela me rassure. J’espère de tes nouvelles très bientôt ! Sois prudente et sache que tu me manques !

Amitiés,
Marie

Citation :

Mia,

Voilà, ça y est, les bans sont publiés ! Nous allons nous marier le 20 du mois dans l'église de Ventimiglia ! Jamais je n'aurais songé un instant me marier en Italie ! Jamais je n'aurais cru possible que je me marie un jour, de toute façon... Tu connais ma vie passé, qui l'eut cru ? J'en suis fort heureuse, surtout que l'amour s'est imposé dans ma vie comme le soleil sur mes journées. Je ne peux plus vivre sans Princepatrick.

Je sais que tu ne pourras point te déplacer pour l'évênement mais pense à moi en cette date. Je porterai le porte-bonheur que tu m'as offert il y a près de douze ans, près de mon coeur. Ce sera ma façon de te savoir à mes côtés. Qui sait si nous ne passerons pas dans le duché d'Orléans lors d'un de nos voyages ?

Nous taisons la nouvelle de notre mariage encore un moment afin de conjurer le mauvais sort. La déception serait trop immense si le même malheur qui est arrivé à Montbrisson arriverait. Nous rendrons publique notre union un peu plus tard.

Je suis sincèrement heureuse d'apprendre ton bonheur avec ce Messire dont tu vantes les mérites dans ta dernière lettre. Je souhaite qu'il sache voir toute la beauté et la générosité qu'il y a en toi. Je souhaite surtout qu'il porte attention à mon amie. Joshua veille sûrement au grain...

Au plaisir de te lire à nouveau, mes salutations à ton indécrotable frère et à ton ami, Messire Vaevictis.

Amitiés
Marie-Odile
Draguignan, Provence

Citation :

Ma chère Mia,

Je t’écris en regardant la mer se déployer à mes pieds, sur une plage d’Albenga en république de Gènes. Je ne sais pas si mon précédent pigeon s’est bien rendu dans le duché d’Orléans. Je t’y annonçais mon prochain mariage avec Princepatrick, le vingt de ce mois, soit dans quelques jours. Il me tarde d’être enfin mariée. Après tous nos déboires, l’attente me semble interminable.

Nous avons quittés définitivement Draguignan, il y a quelques jours. Alors que nous nous dirigions vers les routes d’Italie, nous vîmes une grande lueur déchirer le centre de la ville. C’était l’échoppe de PP, sa demeure et la mienne qui brûlaient. Est-ce le sort ou le destin qui a réveillé le dragon de cette ville ? Je ne saurais dire… Malgré tout, nos pas nous ont menés jusqu’à Ventimiglia où nous avons élu résidence temporairement.

Le paysage de cette ville est magnifique, surtout l’horizon de la mer. Les gens peuvent être fort agréables aussi mais la barrière de la langue se fait de plus en plus sentir. Je dois avouer que j’en souffre quelque peu et m’isole légèrement. Il me tarde de reprendre la route à la recherche d’un endroit qui nous plairait et où nous aurions la possibilité d’être bien. Cet endroit existe-t-il, Mia ? J’ai tellement cherché une terre hospitalière au courant de ma vie et de mes voyages ! Je le souhaite ardemment afin de poser mes pas et de rendre mon époux heureux.

Je fais le vœux que tu te portes bien ainsi que ton compagnon et que votre bonheur continu de croitre. Sache que là-bas au bout d’une route, il y a une amie qui pense à toi et à qui tu manques.

Amitiés,
Marie-Odile
Albenga, Repubblica di Genova